Les dilutions Hahnemanniennes
Les médicaments homéopathiques suivent le principe d'infinitésimalité et sont donc dilués de nombreuses fois. Ces dilutions suivent un dosage, déterminé par C. Hahnemann lui même, et des phases précises.

 







Des dilutions centésimales :

    Le niveau de dilution des médicaments homéopathiques est la plupart du temps exprimé en CH ou Centésimale Hahnemannienne. Une dilution de 1CH correspond à 1 volume de teinture mère* (une préparation liquide obtenue à partir d'essences végétales) dilué dans 99 volumes de solvant. Dans la solution ainsi obtenue, 1/100 est issu de la teinture mère. Pour obtenir une dilution de 2CH on dilue selon les mêmes proportions la dilution 1CH (la part de teinture mère présente dans la solution est encore divisée par 100, soit 1/10 000). On peut exprimer  ce mode de dilution par une formule mathématiques : pour xCH, la part de teinture mère est de 1/10(2x) , soit pour une dilution 7CH : 1/10 000 Milliards.
    La dilution est faite par étapes : la teinture mère n'est pas directement diluée à 10CH par exemple, mais elle est diluée dix fois suivant le protocole expliqué plus haut. La solution homéopathique 10CH passe ainsi par les dilutions 1CH, 2CH, 3CH,etc.
    La part de teinture mère devient de plus en plus faible au fil des dilutions, et la quantité de substance active diminue elle aussi jusqu'à devenir nulle pour des dilutions de l'ordre de 12CH et plus. L'absence de substance active* est une des causes des désaccords liés à l'homéopathie. La part de teinture mère (et par conséquent de substance active) est illustrée dans le tableau ci-dessous ou dans l'expérience suivante : Mise en évidence de l'intensité des dilutions homéopathiques.

DILUTIONS

EXEMPLES

1DH

1dl (un verre de vin) dans 1L d'eau

1CH

1cl dans 1L d'eau

2CH

1ml dans 10L d'eau

3CH

1ml (soit 1cm3) dans 1m3 d'eau (1000L)

4CH

Un verre de bière (0,25L) dans l'eau de 10 piscines olympiques (de 50m de longueur, 25m de largeur et 2m de profondeur)

5CH

Le même verre de bière dans 1000 piscines olympiques de même dimensions

7CH

8,9 décilitre (~1 litre) dans le lac Léman

9CH

1,32m3 d'eau diluée dans la totalité des océans de la terre (1 320 000 000 km3)

12CH

Environ une molécule pour un dé a coudre d'eau (3g)

15CH

Une molécule dans 30 tonnes d'eau (30m3 d'eau, un camion-citerne)

30CH

1 litre d'eau dans toute la Voie lactée

40CH

Une molécule d'eau dans l'ensemble de l'univers observable




Un processus comprenant une dynamisation de la solution :

    Lorsque Hahnemann commence ses expériences avec l'écorce de quinquina, il décide de la diluer pour atténuer ses effets toxiques, mais il s'aperçoit que cela revient à diminué aussi ses vertus curatives. C'est ici qu'intervient la dynamisation : selon Hahnemann, si on agite fortement la solution à chaque étape de dilution, les propriétés bénéfiques de la substance active sont conservées. Cette dynamisation augmenterait même son pouvoir thérapeutique : une dilution 30CH (dynamisée trente fois) aurait un effet plus fort qu'une dilutions 10CH (dynamisée dix fois). L'efficacité des médicaments homéopathiques repose donc sur cette dynamisation grâce à laquelle, selon Hahnemann, la solution peut avoir un effet sur l'organisme, malgré la faible présence (voir l'absence) de molécules actives due au forte dilutions.




Des dilutions qui posent problèmes :

    L'infime quantité (voir l'absence) de molécules actives dans les médicaments homéopathiques pose problème. On s'interroge, comment peut-il y avoir un effet moléculaire sans molécules ? Ceci amène certains scientifiques à penser que ces médicaments ne sont que des placebos*. Mais pour les défenseurs de l'homéopathie, c'est l'eau des dilutions qui amènerait la guérison, Le prix Nobel de physique Brian Josephson explique :

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Brian Josephson« [...] les critiques qui tournent autour du nombre ridiculement faible de molécules dissoutes présentes dans une solution après qu'elles ont été maintes fois diluées sont hors propos, puisque les défenseurs des remèdes homéopathiques attribuent leurs effets non à des molécules présentes dans l'eau, mais à des modifications de la structure de l'eau. »

 C'est la théorie de la mémoire de l'eau, de J. Beneveniste, qui répondrait aux problèmes des dilutions. 

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