Dans les années 1760, on pratiquait la saignée, mais aussi la pose de sangsues sur la peau...Ce mode de guérison apportait peu de résultats et provoquait beaucoup de morts. La médecine ne progressait pratiquement pas au cours de cette époque.

    C'est alors qu'en 1784, le médecin allemand Christian Samuel Friedrich Hanhemann constatant toutes ces pertes, décide de stopper ces pratiques médicales, et se lance dans des expériences pour trouver une médecine plus fiable. A la suite du Traité de matières médicales qu'il avait lui même traduit, il trouve un chapitre sur l'écorce de quinquina et les maux qu'elle est sensée guérir. Hanhemann décide de tester sur lui l'effet de cette écorce de quinquina alors qu'il se trouve en bonne santé. Étant pour la première fois le cobaye de l'une de ces expériences, il est abasourdi par le résultat. Il se rend compte que cette écorce provoque exactement les symptômes qu'elle doit soigner. Il refait l'expérience plusieurs fois et en déduit qu'il faut "soigner le mal par le mal". Cette toute première expérimentation établit le principe de similitude, base de l'homéopathie.

    Dans la même période, la première vaccination contre la variole fut inaugurée par un botaniste britannique, Jenner, or le vaccin  s'appuie lui aussi sur un principe de similitude : on injecte au patient le virus, mais celui-ci est diminué. Hahnemann utilise alors un nouveau principe, celui de diluer les substances qu'il administre aux patients pour éviter que les essences utilisées, parfois toxiques, tuent le patient plutôt que de le soigner.

    C'est en 1796 que Hahnemann fait paraître son tout premier essai dans le « Journal de la médecine pratique et de la chirurgie ». C'est dans cet article que réside l'acte de naissance officielle de l'homéopathie. Mais ses découvertes sont fortement controversées, et aujourd'hui le débat subsiste encore...